Attentat de Nice du 14 Juillet 2016 : un manque de formation des agents municipaux ?

6 avril 2019 Off By Romain
Attentat de Nice du 14 Juillet 2016 : un manque de formation des agents municipaux ?
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Article paru le 5 Avril 2019 sur Le Point .


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Le soir du 14 juillet 2016, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a tué 86 personnes sur la promenade des Anglais, fonçant sur la foule avec un camion de 19 tonnes. Depuis, les juges d’instruction enquêtent sur de possibles failles de sécurité présentes ce soir-là et 29 opérateurs municipaux ont été auditionnés. Selon les informations de RTL, plusieurs d’entre eux n’auraient pas bénéficié de la formation nécessaire pour pouvoir analyser les images de vidéosurveillance avant et pendant l’attentat. Une synthèse des enquêteurs de l’IGPN, consultée par la radio, conclut que les policiers et agents municipaux en poste au Centre de supervision urbaine n’ont reçu « aucune formation spécifique » sur la vidéosurveillance ou encore sur « la réglementation routière ».

Une demande d’audition de Philippe Pradal

Avant l’attentat, l’assaillant Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait effectué plusieurs repérages sur la promenade des Anglais et aurait été en infraction plusieurs fois avec son véhicule. Dans leur rapport, les enquêteurs soulignent qu’« aucun des opérateurs n’avait de connaissance dans le domaine de la réglementation du transport de marchandises, les véhicules autorisés à livrer, les horaires de livraison ou encore l’obligation d’utiliser un itinéraire obligatoire ». Comme le précise RTL, l’audition des opérateurs du centre de supervision urbaine a été demandée par l’avocat des parents de Yanis, décédé ce soir du 14 juillet à l’âge de quatre ans. Me Yassine Bouzrou demande également aux juges que soit auditionné Philippe Pradal, maire de Nice au moment de l’attentat. « Le fait d’avoir choisi des opérateurs n’ayant aucune connaissance de la vidéo ni de la réglementation en matière de circulation routière (…) constitue une faute », écrit-il pour justifier sa demande.

Si Christian Estrosi, alors adjoint à la sécurité pour cause de cumul des mandats, n’est pas visé par cette demande, Me Yassine Bouzrou rappelle une phrase qu’il a prononcée après les attentats contre Charlie Hebdo : « Je suis à peu près convaincu que si Paris avait été équipé du même réseau (de caméra, NDLR) que le nôtre, les frères Kouachi n’auraient pas passé trois carrefours sans être neutralisés et interpellés. » Citée par la radio, la mairie de Nice rejette les accusations : « Qui peut croire qu’un attentat terroriste, un des plus meurtriers, où 86 personnes ont perdu la vie, aurait pu être évité par une formation à la circulation qui n’est exigée par aucun cadre réglementaire  ? » La responsabilité pourrait-elle monter dans la hiérarchie  ? Le chef de cabinet d’Emmanuel Macron, alors directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes, a été entendu fin mars comme témoin assisté dans l’enquête. Selon les informations du Monde, les magistrats en charge de l’enquête entendent « examiner les faits sous l’angle de l’homicide et des blessures involontaires ».

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Article complet sur Le Point disponible ici.

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