Et si vous pouviez retarder la ménopause de 20 ans ?

12 août 2019 Off By Romain
Et si vous pouviez retarder la ménopause de 20 ans ?
Partager cet article

Article publié sur Le Point le 6 Août 2019.


Des spécialistes de l’infertilité ont mis au point une technique capable de décaler la ménopause. Une prouesse médicale racontée par « The Guardian ».

La ménopause est un passage obligé dans la vie des femmes. Pourtant, elles sont nombreuses à rêver de s’en débarrasser pour échapper aux désagréments qui l’accompagnent. C’est maintenant (presque) possible. The Guardian rapporte l’existence d’une technique médicale mise au point par des spécialistes de la fécondation in vitro (FIV) au Royaume-Uni. Cette procédure, proposée par Simon Fishel, fondateur de l’entreprise ProFam, est déjà utilisée pour les femmes souffrant d’un cancer.

Il s’agit de prélever un échantillon de tissu ovarien chez les femmes âgées de moins de 40 ans, pour ensuite le conserver à -150 °C. Ce même morceau de tissu ovarien sera ensuite réimplanté quelques années plus tard dans une zone très vascularisée, comme sous l’aisselle. En se remettant à fonctionner normalement, il libérera des hormones sexuelles stoppant donc la ménopause.

Booster la fertilité

Évidemment, l’efficacité dépend de l’âge de la femme au moment du prélèvement et de l’implantation. « Les tissus prélevés chez une femme de 25 ans pourraient retarder la ménopause de vingt ans, tandis que ceux prélevés sur une femme de 40 ans ne pourraient retarder son apparition que de cinq ans », détaille The Guardian. Une solution pour retarder les désagréments liés à cette étape délicate : bouffées de chaleur, anxiété, sueur nocturne, baisse de la libido, difficultés à dormir, dépression, etc.

Coût de l’intervention : de 7 600 à 11 900 euros environ. Pour le moment, neuf femmes ont déjà été opérées. Pour les spécialistes, cette technique présente de nombreux avantages. En effet, au-delà du report, cela permettrait d’économiser les coûts de traitement de la ménopause et des problèmes connexes (ostéoporose, trouble cardiaque, etc.).

Enfin, cette procédure pourrait même changer les choses concernant la fertilité. Effectivement, contrairement à la FIV, la conservation du tissu ovarien ne nécessite pas de médicaments si les ovaires sont fonctionnels. Pour Simon Fishel, « si les femmes de plus de 20 ans avaient systématiquement du tissu ovarien prélevé et stocké, elles pourraient potentiellement avoir accès à des milliers d’ovocytes si elles décidaient plus tard d’avoir des enfants ».


Article complet sur Le Point disponible ici.

Partager cet article